Pour comprendre l’importance de passer à une entreprise plus respectueuse du climat, voire neutre à long terme, il faut d’abord expliquer l’impact d’une augmentation des émissions de CO2:
L’effet de serre
Notre atmosphère terrestre est composée d’un mélange hétéroclite de substances, dont les gaz à effet de serre, parmi lesquels le CO2. Lorsque les rayons lumineux émis par le soleil atteignent la surface de la Terre, une partie est réfléchie et renvoyée dans l’espace. Le reste, transformé en chaleur, est absorbé par l’atmosphère terrestre et stocké par les gaz à effet de serre. Un peu comme la chaleur s’accumule sous un dôme de verre. Ce processus, appelé «effet de serre», n’est pas mauvais en soi, au contraire: grâce à la chaleur ainsi stockée, la température moyenne sur Terre est de 15 degrés, alors que sans lui, elle serait de -18 degrés. Tout va donc bien jusqu’ici. Le CO2 ou dioxyde de carbone n’est pas non plus dangereux en soi et fait même partie d’un processus naturel:
Le CO2 et les saisons
Au printemps, les arbres et les plantes absorbent le CO2 et utilisent ce gaz à effet de serre pour fleurir et s’épanouir. En automne, les feuilles sont rejetées et se décomposent, libérant ainsi le CO2 dans l’atmosphère terrestre. Jusqu’ici, tout va bien. Mais le processus printanier ne peut traiter qu’une quantité limitée de CO2, soit un peu moins que ce qui se trouverait naturellement dans l’air. Or, l’industrialisation libère de plus en plus de CO2 dans l’atmosphère terrestre et il reste un net excédent. Celui-ci entraîne une plus grande accumulation de chaleur et conduit finalement au réchauffement climatique. En effet, de tous les gaz à effet de serre, le CO2 est celui qui met le plus de temps à se dégrader, soit environ 100 ans.
Des effets catastrophiques
Les conséquences du réchauffement climatique sont désormais bien connues. Outre l’intensification des catastrophes naturelles telles que les pluies de mousson, les cyclones ou la sécheresse, il provoque également des maladies respiratoires chroniques chez l’homme. En outre, le réchauffement déclenche d’autres effets domino: Les calottes polaires fondent et libèrent dans l’atmosphère le CO2 qu’elles contiennent, tandis que l’eau de fonte fait monter le niveau des mers, pour ne citer qu’un exemple. Il est donc urgent d’agir. Parce que le monde entier n’est que trop conscient du danger réel, l’Accord de Paris sur le climat a obligé les États à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. La Suisse fait partie des 55 pays qui se sont engagés à respecter cet accord. Ce n’est pas seulement l’État lui-même qui est appelé à agir, mais toutes les parties concernées: l’un des nombreux points clés de l’accord inclut notamment le rôle de la société civile et du secteur privé. Ainsi, tous sont appelés à intensifier leurs efforts de promotion du climat et à soutenir les mesures de réduction des émissions.
Le climat et la mobilité
La Suisse elle-même s’est fixé pour objectif de ne plus émettre de gaz à effet de serre d’ici 2050. Pour ce faire, elle met en œuvre une multitude de mesures, notamment, dans le domaine de la mobilité, le développement de l’infrastructure de recharge pour les voitures électriques, tout comme elle s’est fixé pour objectif de mettre sur le marché des véhicules toujours plus efficaces. Et les entreprises qui misent sur l’e-mobilité doivent bénéficier d’aides financières. Il est donc clair qu’au cours des prochaines années, de plus en plus de mesures seront prises pour rendre les entreprises plus respectueuses du climat, voire neutres en termes de climat.
Dans ces conditions, de plus en plus d’entreprises se consacrent déjà à une stratégie environnementale globale qui intègre tous les domaines de l’entreprise. Dans ce contexte, la mobilité est un facteur non négligeable, surtout si l’on considère que le transport est responsable d’environ un tiers des émissions en Suisse (voir graphique à gauche).
Une mission qui concerne tout le monde
Ce qui est sûr, c’est que même de petits efforts pour réduire les émissions de CO2 peuvent faire la différence. Des détecteurs de mouvement pour les lumières de bureau, par exemple, ou l’extinction systématique des écrans le soir. Et dans le domaine de la mobilité d’entreprise, les voitures ou les flottes électriques offrent la possibilité d’économiser une grande quantité d’émissions de CO2. Qu’il s’agisse de voitures ou de vélos électriques partagés, grâce auxquels moins de membres de l’équipe conduisent leur propre voiture, ou justement de la conversion de la mobilité d’entreprise en une flotte électrique. Tous sont conscients d’une chose: plus tôt ils feront passer l’entreprise à la neutralité climatique, plus ils auront de temps pour l’adapter progressivement et en douceur.
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A Climat : l’essentiel en bref (admin.ch)
Responsable des émissions de gaz à effet de serre en Suisse:
- 32% Transports
- 25% Industrie
- 24% Bâtiment
- 20% Agriculture, déchets, émissions