Comme dans un smartphone ou un ordinateur portable, chaque voiture électrique contient une batterie. Mais pour éviter qu’elle ne surchauffe, comme un ordinateur portable après une longue journée de travail, elle est gérée par un système de refroidissement complexe. Ironiquement, c’est aussi la partie qui consomme le plus de puissance de la batterie. Tout comme un smartphone, la batterie d’une voiture est chargée avec du courant électrique et le libère sous forme de courant alternatif vers deux batteries différentes. La première, la batterie basse tension, est responsable de l’électronique de la voiture – ordinateur de bord, fermeture des portes, essuie-glaces, etc. La seconde fait tourner le moteur.
Magnétique, statique, rapide
Pour simplifier, voici comment cela fonctionne : un aimant statique se trouve dans le moteur. Celui-ci génère un champ magnétique alternatif grâce au courant qu’il reçoit. Le deuxième aimant, qui est fixé au premier comme une hélice, est attiré et repoussé par des pôles alternants. Cela le met en mouvement et le fait tourner. D’où son nom de « rotor ». Les roues se mettent en mouvement.
Un silence qui rapporte
Contrairement au moteur à combustion, la voiture électrique est à peine audible au démarrage et en marche. De plus, elle dispose de toute sa puissance dès le premier instant. De manière générale, la régulation de la vitesse est extrêmement intelligente. Non seulement l’accélération se fait sans à-coups, mais aussi le freinage, qui se fait dans la plupart des modèles en relâchant simplement la pédale d’accélérateur. De plus, l’électricité qui n’a pas été utilisée peut être récupérée par la batterie basse tension. Ainsi, en descente ou au freinage, une partie de l’énergie est restituée à la batterie. Les voitures électriques ne sont pas seulement silencieuses et intelligentes, elles s’usent aussi beaucoup moins que les voitures à essence. Elles n’ont pas besoin d’embrayage, de boîte de vitesses ou d’autres pièces susceptibles d’être endommagées.
La voiture à plusieurs vies
Et elles offrent un grand potentiel pour une nouvelle utilisation de l’espace. En effet, la batterie se trouve dans le sol et les batteries sur l’essieu avant ou arrière, ce qui s’appelle un « skateboard ». Il est donc possible, selon les cas, de créer également un coffre sous le capot. Mais les voitures électriques n’ont pas que l’espace à offrir, elles ont aussi beaucoup à offrir en matière de durabilité. De nombreux constructeurs misent déjà sur le recyclage. Certaines parties de l’habitacle ou des pare-chocs ne sont pas seulement constituées d’anciennes carrosseries, mais aussi d’autres matériaux, des couvercles en PET aux vieux vêtements, et même les batteries trouvent de nouvelles utilisations. Chez BMW, par exemple, 700 anciennes batteries de la BMW i3 ont été connectées ensemble. Elles permettent de stocker l’énergie solaire et éolienne pour la production.
En résumé, rien n’est plus comme avant dans la voiture électrique et beaucoup de choses sont prometteuses. On ose déjà prédire qu’elles sont l’avenir de la mobilité, nous verrons bien. Après tout, on l’avait déjà prédit il y a plus d’un siècle, mais c’est une autre histoire.